Les actes et décisions d’une administration publique sont accessibles par tous mais les temps changent : le coronavirus et l’usage de plus en plus généralisé du numérique font que se déplacer en mairie pour consulter des permis de construire se perd.

Et si la majorité municipale avait l’idée de mettre en ligne tous les documents consultables uniquement en mairie pour le moment pour faciliter le dialogue avec les citoyens ! Ce serait une bonne idée, non ?

Ainsi, les dossiers d’urbanisme seraient consultables et toutes les commandes et autres actes administratifs pourraient être publiés. Bien sûr, les données personnelles des ermontois, dans le respect de la loi, seraient anonymisées. Ce que paie le voisin pour la cantine resterait son affaire, mais ce que dépense la mairie pour 120 m2 de moquette à la cérémonie de vœux (1008 € TTC) serait alors plus lisible que dans le compte rendu du conseil.

Chacun pourrait donc appliquer l’article 15 de la déclaration des droits de l’homme (1789) :
La Société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration.

Il serait même possible d’aller plus loin :

  • Combien pour les pistes cyclables ?
  • Et dans cette dépense, combien pour des bordures en ciment, et combien pour de simples tracés de vélos ?
  • Combien pour nos jeunes, nos anciens, nos sportifs, les réfections de nos rues, et quelles rues ?
  • Combien pour les éclairages ?
  • Quelle quote-part pour les caméras de vidéosurveillance et l’érection de nouveaux poteaux ?
  • Combien pour le chauffage des bâtiments communaux pendant le confinement, par rapport à la même période l’an passé?

Bien sûr, il faudrait éviter la surcharge informationnelle, mais l’équipe municipale saurait
sûrement éviter cet écueil : le premier jugement portant sur la lisibilité avant le contenu.
Il y aurait tout à perdre à noyer le poisson, et tout à gagner à innover dans la clarté et la
transparence.
Les documents factuels émanant des services municipaux, du Conseil municipal, du maire ou de ses adjoints enfin accessibles à tous. Et pour ce qui est du contenu et du fléchage des dépenses, les citoyens que nous sommes jugeraient.

C. CAUZARD
J-F. HEUSSER
K. LACOUTURE