Retour arrière sur le plan de circulation, création d’un « Demos maison », annulation de la fermeture pendant les vacances du centre d’accueil Jean Jaurès : autant de situations illustrant les difficultés pour le maire à travailler en concertation et qui l’ont obligé à revenir trop souvent sur ses décisions initiales. A cet égard, l’affaire du centre d’accueil Jean Jaurès est un cas d’école : c’est bien la persévérance d’associations de parents et une pétition de plus de 400 signataires, à moins de deux ans des prochaines élections municipales, qui sont venues bousculer les rapports de force. Le potentiel candidat à sa réélection avait en effet plus à perdre qu’à gagner.
Examinons maintenant une cause commune à ces errements : la fragilisation des finances. Parmi les nombreux projets initiés par le maire, citons la cuisine centrale, dont les coûts de construction explosent, la construction non prévue de la maison des aînés ou encore la mise en place de la nouvelle direction de « la tranquillité et de la salubrité publiques », avec recrutement à terme de 30 agents. Conçus à budget municipal constant (sans augmentation de l’impôt), ces projets, sans vouloir discuter ici de leur pertinence, ont nécessairement des conséquences sur d’autres secteurs et donc des impacts sur le quotidien des Ermontois.
Quand le maire initie un projet, il doit donc, par souci de transparence, en exposer toute l’étendue en présentant ses arbitrages clairement. Chacun pourra ainsi se faire une idée des autres compétences de la commune qui seront impactées ou des services municipaux dont les tarifs devront augmenter. Il fallait annoncer les conséquences subies aujourd’hui : projet de mutualisation des centres d’accueil, ou augmentation de la plupart des tarifs municipaux, comme la cantine scolaire, qui se sont envolés de plus de 8,5 % en deux ans.
En définitive, derrière « les grands projets », ce sont trop souvent les services publics qui sont les victimes. Leur qualité peut s’en trouver dégradée et la garantie de leur accès pour tous menacée. Ils doivent pourtant être au coeur des politiques publiques de la ville. Venez échanger sur tous ces sujets lors de notre prochaine réunion publique le jeudi 20 juin, Foyer des Anciens, rue de Stalingrad à partir de 19h30.