Pourtant l’objectif fixé par l’équipe majoritaire est atteint : faire de la circulation au centre-ville d’Ermont un enfer pour les non-ermontois. Oui mais voilà, au milieu du flot de véhicules étrangers à la ville, des habitants désemparés se retrouvent prisonniers d’un plan de circulation « vraiment mal ficelé » comme dit C. qui s’est arrêté pour échanger. « On n’a pas été informés du tout, sous prétexte qu’on vit en périphérie de la ville » se plaint cette habitante des passerelles. « Mon infirmière fait des kilomètres en plus depuis 3 semaines pour arriver à voir ses patients ; elle est parfois prise dans les bouchons et s’est plainte à la mairie » confie cette septuagénaire dans un geste de désarroi.
Quelques commerçants, inquiets pour leur chiffre d’affaires, disent voir baisser la fréquentation de leur boutique, contrairement à ce que déclarent les élus de la majorité. Les automobilistes, exaspérés, regardent avec fureur passer les quelques cyclistes du samedi matin : des habitants dressés les uns contre les autres…
Comme nous le disions dès avril, finalités et méthodes ont conduit à cette situation. Proposer un projet « CONTRE » est difficile ; fédérer autour d’un projet, aussi structurant, sans qu’il ait été construit avec les habitant.e.s est impossible. En résumé, on pourrait dire qu’on ne fait pas le « bien » des gens malgré eux et encore moins sans eux.
« Que propose l’opposition ? » claironnent les élus majoritaires, comme s’il nous incombait de trouver des solutions aux conséquences de ce projet, pour lequel nous n’avons jamais été concertés et que nous n’avons pas adopté, contrairement à ce que mentionne le magazine de la ville : le plan de circulation n’ayant pas fait l’objet d’un vote en Conseil Municipal.
Notre ville doit se doter de réseaux de circulation douce ; tout ce qui limite l’usage de la voiture doit être envisagé ; tout ce qui permet de faire prospérer les commerces de proximité de notre centre-ville doit être tenté….mais un projet de vie ensemble se construit ensemble !