LA VIDEO-VERBALISATION SERA AUSSI NEFASTE QUE LA VIDEOSURVEILLANCE
Toujours plus de surveillance pour, à ce qu’ils disent, gérer ce qui est difficilement prévisible, la délinquance, l’insécurité, le terrorisme et même les incivilités.
Toujours plus de surveillance, mais pas n’importe quelle surveillance. La plus insidieuse des surveillances, celle que des opérateurs effectuent à distance, installés devant une multitude d’écrans. Des personnes que vous ne verrez pas, avec qui vous ne pourrez même pas discuter ce que l’on vous reproche.
Toujours plus, comme nous le disions déjà, aux temps où les élus nous ont imposé la vidéosurveillance, ces saletés de caméras qui allaient nous pourrir de plus en plus la vie.
Depuis, on surveille à distance la population, au prétexte de lutter contre le crime et les incivilités. Aujourd’hui en France, il y aurait environ 1,5 million de caméras filmant des lieux et des voies publiques et environ 90% des communes en zone urbaine seraient vidéosurveillées.
Alors, la vidéosurveillance a-t-elle fait baisser l’insécurité ? Rien n’est moins sûr ! Aucun bilan ne vient l’affirmer, tout simplement parce qu’aucun bilan sérieusement fondé n’existe. C’est le cas dans notre commune et dans la communauté d’agglomération, où aucun élu n’a eu connaissance d’un bilan lui permettant de mesurer l’efficacité de ce dispositif dit sécuritaire, en rapport avec son coût financier faramineux. Il faut bien le dire, la vidéosurveillance n’est pas un outil majeur de lutte contre la délinquance. Elle n’est ni déterminante, ni décisive. La vidéosurveillance semble surtout un exemple édifiant de gabegie.
Malgré tout, nous franchissons désormais une étape supplémentaire dans cette voie, puisque le maire d’Ermont a proposé au conseil municipal de voter la mise en place de la vidéo-verbalisation d’un certain nombre d’infractions liées au stationnement gênant dans des rues du centre-ville, du quartier des Chênes et aux abords de la gare d’Ermont-Eaubonne.
Seuls, nous avons voté contre la délibération instaurant ce dispositif, parce que nous estimons que c’est un pas de plus, un pas de trop, vers une société qui ne sait que proposer une réponse technologique à un problème de société et qui élimine la présence humaine de l’espace commun et des guichets des services publics.