Tribune Décembre 2023

MAISON DES ASSOCIATIONS : UN LIEU DU LIEN DISPARAÎT À ERMONT

A l’heure où nous rédigeons ce texte, début novembre, la Maison des associations trône encore, 2 rue Hoche, superbement mise en valeur intérieurement et extérieurement par des artistes d’art urbain.

A l’heure où vous lirez cette tribune, ce bâtiment emblématique aura sans doute subi les premières agressions de la démolition.

Pourtant, dans le programme du candidat Haquin figurait la proposition suivante : « nous reconstruirons ou restructurerons la Maison des associations »… Ni reconstruction, ni restructuration donc. En vain, nous avons demandé pourquoi ce lieu n’était finalement pas réhabilité : « Trop cher ! » nous a-t-on répondu. Combien ? Nous ne le saurons jamais puisqu’aucune étude, aucun chiffre n’ont jamais été communiqués. « Le lieu est bourré d’amiante ! » À quel point ? ça non plus nous ne le saurons pas puisqu’aucune étude n’a été présentée en conseil municipal. « Energivore !» Comment le savoir ? Nous attendons depuis 3 ans les résultats des audits énergétiques des bâtiments de la ville. « Sol complètement pollué » Les niveaux de contamination ne semblent visiblement pas empêcher la prochaine implantation d’un parc « zen ».

Une fois encore la décision a été prise de façon autoritaire et sans transparence. Ainsi disparaît ce lieu où se croisaient les générations, les adeptes du yoga et ceux de la poterie, les élèves des cours de russe et ceux du mahjong, les amateurs de couture ou de capoeira. Cette bâtisse de 2 500 m2hébergeait tant d’associations aux missions différentes aujourd’hui réparties aux quatre coins de la ville. La mairie a certes mis à disposition de nouveaux locaux mais souvent moins adaptés, moins grands, partagés sur des créneaux « distincts »…

L’ancien CSCS était bien plus qu’une succession de salles, c’était un lieu où se croisaient tous les âges, un point de rencontre, d’échanges entre des ermontois qui ne se seraient peut-être pas côtoyés sinon. En ces temps où il faut lutter contre l’isolement, pour que ne s’évanouissent pas complétement les liens entre les gens, préserver le tissu associatif, c’est une décision lourde de conséquences.

Quand on a pour devise « renforçons nos liens », voilà une bien terrible façon de les briser.