ALORS LE JEUNE, TU PIJ ?
Devant le lycée Van Gogh, échange avec des élèves sortant de cours :
- Le P.I.J, vous connaissez ?
- Le quoi ?
- Le Point Information Jeunesse !
- Non, désolés.
Août dernier, après le confinement, alors que les Ermontois respiraient et se changeaient les idées, c’est en toute discrétion que la Mairie d’Ermont provoquait le départ du Centre d’Information et d’Orientation (C.I.O) – et de la Mission Locale. Coup dur porté à nos jeunes (voir la tribune de septembre sur notre site). Devant notre contestation (voir la pétition en ligne et ses presque 250 signatures), la mairie a tenté de rattraper le coup en annonçant le retour de la Mission Locale dans des locaux de la gare d’Ermont Eaubonne et la création d’un P.I.J au sein du lycée Van Gogh. Outre le fait que le C.I.O s’adresse à un public beaucoup plus large comptant également les lycéens en filière professionnelle et les collégiens, la question se posait de la pertinence de remplacer un service public d’Etat et ses agents expérimentés par des agents municipaux. Nous avons donc investigué et tenté d’y voir clair quant à l’installation du P.I.J. En effet, le 11 mars se clôturait la phase d’inscription sur Parcoursup, plateforme de recueil et de gestion des vœux des futurs bacheliers.
Résultats : les élèves du lycée Van Gogh ne connaissent pas l’existence du P.I.J. Il existe bien une petite salle attenante au Centre de Documentation et d’Information (C.D.I) du lycée, quelques mètres carrés dédiés à l’orientation mais ce lieu existe depuis longtemps et n’abrite pas le P.I.J. Aucun agenda pour les rendez-vous.
Nous avons fini par rencontrer un élève de Terminale disant avoir bénéficié d’informations dispensées par une « gentille dame » qui s’avèrera finalement être une conseillère d’orientation du C.I.O tenant une permanence.
Alors quid de l’existence du P.I.J du lycée Van Gogh ? Il y a bien eu une réunion au lycée avec des gens se réclamant du futur P.I.J mais ils ne sont venus qu’une fois et depuis plus de nouvelles du côté des élèves et des parents.
La crise sanitaire a frappé fort, notre jeunesse tout particulièrement. Cette question nous tient donc à cœur et nous y reviendrons. A l’heure des résultats de Parcoursup, nos jeunes risquent d’être bien nombreux à se sentir abandonnés.
Carole CAUZARD – Karine LACOUTURE – Jean-François HEUSSER