Tribune Juin 2023

LES TEMPS SONT DURS ET NOTRE COMMUNE N’Y EST PAS POUR RIEN !

C’est d’environ 6 % que l’inflation a attaqué notre porte-monnaie, depuis un an maintenant. Comparés à février 2020, les prix ont augmenté de 10%. Bien sûr, il s’agit d’une moyenne, dont on sait qu’elle ne reflète pas la réalité, telle qu’elle est vécue par chacun d’entre nous.

Et, les prévisions pour les prochains mois ne sont pas vraiment optimistes, puisque des économistes expliquent qu’on resterait dans une économie à niveau de prix élevé. Les plus précaires souffrent plus que les autres de la hausse des prix de l’énergie et des produits alimentaires. Parmi les 20 % des ménages les plus pauvres de la population, un tiers admet avoir beaucoup changé ses habitudes depuis un an, en consommant moins ou en choisissant des produits moins qualitatifs.

Dans ce jeu malsain et inflationniste, les industriels de l’agroalimentaire, surtout les grands groupes, tiennent une part de responsabilité conséquente, pour avoir provoqué l’augmentation de 16 % des prix de l’alimentaire constatée par tous. On notera par ailleurs, que ces groupes refusent de rogner leurs marges bénéficiaires.

Mais, on se dit qu’heureusement, il y a le secteur public non-marchand, qu’il aura une autre attitude, que le prix des services sera maitrisé, pour permettre aux usagers de les utiliser encore et toujours. Et non, pas à Ermont en tout cas, où le Conseil municipal (majoritairement de droite, rappelons-le) a décidé, lors de sa séance du 14 avril dernier, d’augmenter à partir du 1er septembre, l’ensemble des tarifs municipaux d’environ 6 % en moyenne.

Décision de la commune : on augmente tout, les locations de salle, les emprises et occupation du domaine public, les interventions des services techniques de la ville et même les concessions et inhumations au cimetière. Et encore plus grave, la ville augmente aussi les tarifs des activités périscolaires, extrascolaires, la restauration scolaire, les activités artistiques au conservatoire, sans oublier les centres sociaux-culturels, la maison de quartier des Espérances et les activités culturelles et sportives.

En conclusion, la mairie d’Ermont participe clairement au cycle de l’inflation, au détriment de sa population et surtout des plus précaires. Bien sûr, nous n’avons pas voté ces hausses.