Les finances de la ville affichent, au 31 décembre 2024, un résultat excédentaire de +5,65 millions d’euros. Calculé à partir des excédents de recettes de fonctionnement et des besoins de financements en investissement, ce montant pourrait laisser croire que les finances de notre ville sont saines. Une analyse financière rigoureuse permet de montrer qu’il n’en est rien.
La politique de l’équipe majoritaire est résolument tournée vers l’investissement, avec en 2024 plus de 13 millions d’euros investis. Un nouvel emprunt de 4 millions d’euros a été contracté (13 millions au total depuis 2022). Mais, dans le même temps, on observe un effondrement de notre capacité d’autofinancement. L’autofinancement, c’est-à-dire ce qu’il reste après avoir payé toutes les dépenses et la charge annuelle de la dette, permet de faire face aux dépenses à venir et d’envisager des investissements futurs. Déjà en baisse de près de 25% en 2023, il chute de 80% en 2024. Pour le dire simplement, le maire mène une politique financièrement incohérente puisque, en même temps qu’elle alourdit fortement notre dette, elle a aussi pour effet de réduire drastiquement notre capacité à la rembourser. C’est notre capacité même de désendettement qui est atteinte. Le calcul du ratio comptable n°11 du M57 indique que, s’il nous fallait 2 années en 2022 pour résorber entièrement notre dette, c’est 8 années qui sont nécessaires aujourd’hui. Au-delà de 10 ans, les relations avec les banques se compliquent vraiment.
Investir est une bonne chose. S’endetter en est souvent le corollaire. Mais la dette est un outil qui exige de la maîtrise. Son niveau et son rythme doivent s’établir selon la capacité à la rembourser. Sinon c’est l’avenir qui est hypothéqué.
L’avenir proche ce sont les travaux urgents de rénovation énergétique des bâtiments municipaux dont les écoles. Nous les demandons depuis 2021, c’est finalement l’entrée en période pré- électorale conjuguée aux mécontentements exprimés par de nombreux parents d’élèves qui ont rendu le sujet prioritaire. Aux dires du maire, le chantier est estimé à 11 millions d’euros dont 2 millions en urgence : il engagera le prochain mandat.
Souhaitons que notre ville puisse faire face financièrement à ce chantier et à tous ceux qui l’attendent.