Tribune Décembre 2020

VAL PARISIS, LA DÉMOCRATIE À HUIS-CLOS

Sur le principe, la mise en place de la Communauté d’agglomération Val Parisis sur notre territoire est plutôt une bonne idée. Regroupement de moyens pour des économies d’échelle, équipements publics mutualisés, partage d’expérience au bénéfice de tous, solidarité entre les communes, voilà des points positifs qui feraient pencher la balance en faveur de cette instauration.

Néanmoins, comme bien souvent, il y a le discours et la réalité. Dans les faits, la Communauté d’agglomération Val Parisis s’est organisée d’une telle façon que l’expression des conseillers communautaires siégeant dans cette instance est gravement limitée.

En effet, les décisions sont prises en petit comité par les maires et leurs adjoints (23 au total) de la Communauté d’agglomération Val Parisis. Ceux-ci négocient entre eux et se mettent d’accord. Les négociations se font en dehors de tout regard public, ces séances se tenant rigoureusement à huis-clos. Étrange alliance de maires de droite (très largement majoritaires) et des autres qui, pour la plupart, par soucis de voir les propositions de leur commune être rejetées, baissent les bras face à une politique que l’on peut qualifier de droite.

Ensuite, les projets sont présentés au conseil communautaire composé de 87 membres dont 64 conseillers communautaires qui, majoritairement, votent en séance comme leur maire. Au final les délibérations, en quasi- totalité, sont adoptées à la majorité et sans débat.

C’est ainsi, que des projets funestes ont été approuvés par le conseil communautaire dans ses deux premières séances. Par exemple, des aménagements routiers pour améliorer la circulation des automobiles qui ne feront en fait qu’engorger les voies, notamment autoroutières, tout en augmentant la pollution, ou encore, la construction d’une piscine, pour la modique somme de 38 Millions d’euros hors coût d’assurance…. qui ne servirait que pour les entraînements.

Parmi les quelques voix qui osent s’opposer à certains projets, par manque de cohérence de ceux-ci, pour absence de débats préalables, par manque de vision à court ou moyen terme…il y a celle de Carole Cauzard, l’unique élue municipale de l’opposition d’Ermont présente à ce conseil.

Carole CAUZARD – Karine LACOUTURE – J-François HEUSSER