Tribune Novembre 2021

LES PASSERELLES : UN BEAU NOM POUR CE QUARTIER…COMME UN TRAIT D’UNION !

A l’instar des autres élus du conseil municipal, nous avons profité d’une belle après- midi ensoleillée pour marcher un peu dans la ville. A notre façon. L’agitation du centre-ville ou celle du nouveau quartier de la gare d’Ermont- Eaubonne ne nous a pas attirés. Nous avons préféré nous excentrer, avec le souhait de rencontrer des Ermontois dans la réalité de leur quotidien.

Des passerelles jetées au-dessus de voies très circulantes, un massif de fleurs qui peine à faire oublier le bruit des voitures, et enfin moins bruyante, une zone piétonne cernée d’immeubles ; nous voilà face à des devantures dont la plupart n’ont à offrir que la vue d’un rideau métallique baissé, à côtoyer quelques jeunes désœuvrés, étonnés de voir des nouveaux visages. Pour la plupart, les services publics et les commerces ont déserté ce quartier à cheval sur deux communes, Ermont et Sannois. Ni dans l’une, ni dans l’autre, mais entre les deux pour tout un tas de raisons.

En fait, il se dégage du quartier des Passerelles comme un sentiment d’abandon. Une habitante nous a dit regretter qu’il n’y ait pas plus de bus pour se rendre au centre-ville. Un autre habitant nous a dit préférer se rendre en voiture au supermarché pourtant si proche, une copropriété ayant fermé la voie piétonne accédant au centre commercial. Il faut, depuis, longer la voie Georges Pompidou, avec la gêne de la proximité des voitures lancées à vive allure.

La situation révèle une forme de renoncement des majorités successives, toutes de droite en fait. L’équipe en place ne semble pas échapper à ce triste constat. En cause, le manque de moyens ? Non. La volonté politique et l’imagination. Plus sûrement.

Interpelé à ce sujet en conseil municipal, le Maire, fait un aveu d’impuissance.

Voici quelques propositions : tenue de permanences de la Maison communale des solidarités, intégration du quartier dans un réseau de circulation douce, redéploiement d’activités dans les locaux inoccupés, dont certains appartiennent à la ville, notamment en les proposant à des associations de toute nature. Mais mieux encore, pour égayer les cœurs, organiser des évènements culturels et festifs.

C’est à ce prix que les habitants des Passerelles se sentiront un peu plus ermontois.