FRESQUES POUR UNE DEMOCRATIE EN BERNE ?
Récemment, des façades d’immeubles ou de bâtiments de notre commune se sont ornées de fresques. Il s’agit de plusieurs décisions votées à l’unanimité, par le conseil municipal, ces derniers mois. On aime ou on n’aime pas ces fresques ; c’est une affaire de goût qui ne se discute pas. La véritable question mérite d’être posée. Pourquoi des fresques dont le coût, pour la commune, est d’environ 400 000 € ? Immédiatement, on se dit : « pour embellir la commune, bien sûr ! ». La vérité est sans doute plus complexe, comme souvent. En fait, ne s’agit-il pas de démontrer que le maire, avec sa majorité de droite, fait quelque chose pour les quartiers et pour embellir la ville ? Un geste que tout le monde voit et apprécie, c’est sûr. Et surtout un geste qui ne coûte pas si cher en fait, pendant la durée du mandat municipal en cours, moins de 67 000 € par an sur toute la commune. C’est une goutte d’eau pour chaque quartier, alors que ceux-ci ont besoin d’investissements plus conséquents. Des parkings et des équipements pour les Chênes, des commerces et des services publics pour les Passerelles…c’est ce qui est réellement attendu.
LA DEMOCRATIE EMMUREE SOUS LES FRESQUES ?
Et pendant ce temps, le maire et sa majorité de droite ont décidé, le 23 septembre dernier, de priver l’opposition de certains de ses droits démocratiques. Désormais, la majorité municipale interdit à l’opposition de poser plus de deux questions orales par liste ou groupe lors d’une réunion du conseil municipal, tout en limitant le temps de parole à cinq minutes : A l’unanimité, la majorité a voté POUR cette interdiction d’expression…
Ce n’est pas tout, dans un même élan, le maire a fait voter une diminution des missions de la commune donc des élus, au profit du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS). Des missions telles que la politique de la ville, le développement durable et le logement relèveront désormais de la seule compétence du conseil d’administration du CCAS, composé pour moitié de représentants d’association désignés par le maire, où l’opposition ne dispose que d’un siège. Il n’y a aucune commission de préparation des conseils d’administration et les séances ne sont pas publiques.
Des recours sont en cours pour que ces décisions inacceptables soient annulées.