« PIPI SOUS LA DOUCHE » NE SUFFIRA PAS
L’inaction climatique de notre commune ne peut être compensée par une motion mettant en cause l’abattage des arbres gangrenés de la forêt de Montmorency. Même avec les trémolos dans la voix entendus lors d’un précédent conseil municipal.
D’évidence, une ville est émettrice de gaz à effet de serre, à cause du fonctionnement de ses services et des locaux qu’ils occupent. Même l’élu le plus éloigné de l’actualité sait que ceux- ci sont responsables du dérèglement de notre environnement. Pour rendre compte de son action, rien de mieux qu’une communication honnête : Merci donc à la mairie de publier régulièrement le tableau de bord des consommations de gaz, d’électricité, d’eau, de carburant… de tout ce qui est du ressort de la commune. Elle pourrait justifier des variations dues, par exemple, à la rigueur climatique pour le chauffage, à l’ouverture ou à la fermeture de bâtiments communaux, pour les dépenses d’eau, d’électricité… Elle aura le choix dans le niveau de détail.
Car, il faut savoir que pour les énergies, les consommations correspondent à des tonnes de CO2 émises. Ainsi, au fur et à mesure des années, nous aurons une référence. Pour chaque année écoulée, tout ermontois pourra juger de la réalité de la participation de sa commune aux accords mondiaux qui visent la neutralité carbone le plus rapidement possible.
On voit tout de suite que trois ruches et des vélos peints sur le bitume, tout comme éteindre la lumière en quittant une pièce, bien qu’utiles et pouvant égayer notre quotidien, ce n’est pas suffisant et peut être même considéré comme un trompe-l’œil.
Rien de mieux que la transparence : le site internet de la ville pourrait être exemplaire en accueillant le tableau de bord carbone de notre commune. Pour le détail des colonnes et des lignes attendues, il suffira de nous demander, nous avons plein d’idées.
Pour ce qui serait de temporiser, le calcul s’avérerait mauvais : même si la ville ne craint pas grand-chose à court terme, nous sommes tous sur le même bateau… nous ne partageons pas que les virus.
Enfin, gérer au mieux l’énergie consommée par un service public local n’est pas qu’une question d’écologie ; cela permet aussi de réaliser des économies, ce qui ne peut que faire plaisir aux contribuables que nous sommes.